Le mal des transports et nos oreilles : quel est le lien ?
Le mal des transports peut facilement compromettre l’intérêt des voyages. Nous connaissons tous une personne qui a la nausée à la simple idée d’une longue balade en voiture ou en bateau ! Heureusement, il existe de nombreuses solutions pouvant rendre les déplacements plus agréables. Mais y a-t-il un lien entre le mal des transports et nos oreilles ?
Quelles sont les causes du mal des transports ?
Le mal des transports (ou cinétose) provient d’une contradiction entre les informations de mouvement perçues par nos différents organes des sens : les yeux, l’oreille interne et le système musculaire. L’oreille interne est composé de trois canaux semi-circulaires remplis de cristaux et de liquide. L’inclinaison de la tête fait bouger les cristaux, ce qui stimule les cellules sensorielles des parois. Celles-ci informent donc en permanence le cerveau sur la position exacte de la tête et sur ses déplacements pour déclencher les réactions d’adaptation nécessaires au maintien de l’équilibre du corps.
Lorsque nous nous déplaçons de façon « active », c’est-à-dire propulsés par notre corps, notre cerveau anticipe les combinaisons cohérentes entre les images, les mouvements détectés par l’oreille interne et le système musculaire. En utilisant un moyen de transport (bateau, avion, train, voiture), nous nous déplaçons de façon « passive », nous sommes assis. On fausse alors le jeu : notre position, les images et les mouvements détectés par l’oreille interne ne sont plus « synchronisés » et ne correspondent plus aux combinaisons anticipées par le cerveau. Ce conflit de perception peut, chez les personnes sensibles, déclencher une réaction de mal des transports. Ce conflit de perception survient aussi lors d’un trajet simulé. Par exemple, lors d’une séance en simulateur de vitesse, de jeu vidéo ou de projection d’un film oùles images montrent la vitesse alors que le corps ne sent pas l’accélération.
Les symptômes du mal des transports
Selon plusieurs chercheurs, il semblerait que notre cerveau assimile le conflit de perception sensorielle à une « hallucination » normalement provoquée par un empoisonnement. L’organisme déclenche donc une réponse anti-poison efficace pour retrouver ses capacités d’alerte le plus vite possible :
- Nausées et vomissements ;
- Transpiration abondante ;
- Fatigue et somnolence ;
- Vertiges et troubles de l’équilibre ;
- Pâleur ;
- Hypersalivation.
Précautions et traitements
Avant de partir :
- S’assurer de bien manger et d’être bien hydraté (eau) ;
- Éviter les repas particulièrement gras ;
- Éviter l’alcool et le café ;
- Se reposer.
Pendant le trajet :
- Éviter de lire ou d’écrire ;
- Prendre de grandes inspirations ;
- Éviter la musique forte ;
- S’assurer d’avoir de l’air frais ;
- Faire des pauses pour se dégourdir les jambes ;
- Regarder par la fenêtre en fixant un point éloigné ;
- Rester hydraté.
Il existe aussi de nombreux médicaments pouvant prévenir ou soulager le mal des transports. Consultez un pharmacien ou un médecin pour en savoir davantage.
Peut-on s’acclimater au mal des transports ?
Les recherches démontrent que chez presque tous les individus, l’exposition prolongée à un stimuli de mouvement conduit à une diminution, voire la disparition des symptômes. La kinésithérapie vestibulaire (rééducation vestibulaire) est un traitement s’étant avéré efficace pour régler le problème chez plusieurs patients. Concrètement, il s’agit d’exposer les yeux à une panoplie d’informations visuelles, afin d’habituer le corps à réagir correctement à ces images dans des situations mobiles. Il faut néanmoins effectuer de nombreuses séances pour diminuer cette sensation à long terme. Vous pouvez en discuter avec un médecin généraliste ou un médecin ORL pour plus de détails.